- 2 624 observations
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155
communes -
435
observateurs -
Première observation
1897 -
Dernière observation
2024
Aleu - Alzen - Amélie-les-Bains-Palalda - Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes - Antras - Aragnouet - Arbas - Arbéost - Arles-sur-Tech - Arrens-Marsous - Artigues - Artigues - Ascou - Aston - Aulon - Aulus-les-Bains - Auriac - Auzat - Axat - Axiat - Ax-les-Thermes - Bagnères-de-Bigorre - Bagnères-de-Luchon - Baillestavy - Barèges - Baulou - Beaucens - Bélesta - Belfort-sur-Rebenty - Belvianes-et-Cavirac - Belvis - Bénaix - Bessède-de-Sault - Bethmale - Biert - Bonac-Irazein - Bordes-Uchentein - Boussenac - Brassac - Bugarach - Cailla - Campan - Camps-sur-l'Agly - Casteil - Castillon-de-Larboust - Caussou - Cauterets - Cazavet - Cazeaux-de-Larboust - Celles - Clara - Conat - Corsavy - Coudons - Couflens - Counozouls - Cubières-sur-Cinoble - Esplas-de-Sérou - Estaing - Estoher - Fos - Fougaron - Fougax-et-Barrineuf - Fourtou - Francazal - Freychenet - Galinagues - Gavarnie-Gèdre - Gazost - Génos - Germs-sur-l'Oussouet - Goulier - Herran - Joucou - La Bastide - La Fajolle - Lamanère - Lanet - Larbont - Le Bosc - Le Pla - Le Port - Lesparrou - L'Hospitalet-près-l'Andorre - Loudenvielle - Luzenac - Luz-Saint-Sauveur - Marsa - Massat - Melles - Mérens-les-Vals - Mérial - Miglos - Mijanès - Milhas - Montagagne - Montferrer - Montferrier - Montfort-sur-Boulzane - Montjoi - Montségur - Mosset - Mouthoumet - Nébias - Nescus - Niort-de-Sault - Nohèdes - Olette - Oô - Orgeix - Orlu - Perles-et-Castelet - Pinsaguel - Porta - Porté-Puymorens - Prats-de-Mollo-la-Preste - Puilaurens - Puivert - Rabat-les-Trois-Seigneurs - Rennes-le-Château - Rimont - Rivel - Roquefort-de-Sault - Sahorre - Sainte-Colombe-sur-Guette - Saint-Julia-de-Bec - Saint-Just-et-le-Bézu - Saint-Lary - Saint-Lary-Soulan - Saint-Martin-de-Caralp - Saint-Paul-de-Jarrat - Saint-Pé-de-Bigorre - Salles - Salvezines - Saurat - Ségus - Seix - Sengouagnet - Sentein - Serdinya - Sers - Siguer - Sorgeat - Soueix-Rogalle - Sougraigne - Suc-et-Sentenac - Targassonne - Tramezaïgues - Urau - Ustou - Valmanya - Vernajoul - Vernet-les-Bains - Vicdessos - Vielle-Aure
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Nature En Occitanie (NEO)
Participation à 1601 Observations
Part d'aide à la prospection : 61.01 %
Fiche organisme
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NEO Données Privées
Participation à 321 Observations
Part d'aide à la prospection : 12.23 %
Fiche organisme
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Association des Naturalistes de l'Ariège (ANA)
Participation à 241 Observations
Part d'aide à la prospection : 9.18 %
Fiche organisme
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Fédération Aude Claire
Participation à 118 Observations
Part d'aide à la prospection : 4.50 %
Fiche organisme
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SANS ORGANISME
Participation à 60 Observations
Part d'aide à la prospection : 2.29 %
Fiche organisme
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Observado (observation.org)
Participation à 7 Observations
Part d'aide à la prospection : 0.27 %
Fiche organisme
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Association LUS
Participation à 7 Observations
Part d'aide à la prospection : 0.27 %
Fiche organisme
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Conseil Départemental du Gers
Participation à 1 Observations
Part d'aide à la prospection : 0.04 %
Fiche organisme
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Bénévoles NEO (Nature En Occitanie)
Participation à 1 Observations
Part d'aide à la prospection : 0.04 %
Fiche organisme
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Association Isatis 31
Participation à 1 Observations
Part d'aide à la prospection : 0.04 %
Fiche organisme
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Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse
Participation à 1 Observations
Part d'aide à la prospection : 0.04 %
Fiche organisme
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Ecologistes de l'Euzière
Participation à 1 Observations
Part d'aide à la prospection : 0.04 %
Fiche organisme
Informations espèce
A l’état adulte, le Calotriton des Pyrénées est un Urodèle de taille moyenne, voire grande, puisqu’il mesure généralement entre 10 cm et 16 cm queue comprise. L'aspect général rappelle vaguement celui des Triturus mais la tête, le tronc et la queue sont hérissés de micro-verrues coniques caractéristiques (d’où le nom de l’espèce, "asper" ayant notamment donné "aspérité" en français) et les doigts se terminent en pseudo-griffes noirâtres qui permettent à l’animal de s’agripper efficacement aux substrats rocheux immergés, même en cas de courant sensible. La couleur générale du corps est noirâtre (jeunes, typiquement), brunâtre ou grisâtre, à l’exception d’une bande vertébrale jaune et, parfois, de taches jaunes éparses sur les flancs. Le ventre, lui, présente une spectaculaire coloration rouge-orangé, qui se poursuit jusque sous la queue. La bande vertébrale jaune, souvent irrégulière et discontinue, a tendance à s’estomper avec l’âge et les vieux individus ont plutôt une robe uniforme, grisâtre ou brunâtre. La coloration du ventre elle aussi est sujette au même phénomène de décoloration progressive. Cette espèce étant relativement polymorphe, diverses formes ou variétés particulières ont été décrites dans le passé (19ème s. et début du 20ème s.) sur la base de critères externes, toutes des Hautes-Pyrénées : "rugosa" du lac de Gaube (Cauterets), "castelmouliensis" du ruisseau de Castelmouly (Bagnères-de-Bigorre), "peyreladensis" du lac de Peyrelade (idem) et "onceti" du lac d'Oncet (Barèges). Aucune n'est aujourd'hui scientifiquement reconnue : elles s'inscrivent toutes dans la variabilité "standard" de l'espèce et la génétique n'a rien révélé de convainquant.
Les larves du Calotriton des Pyrénées ressemblent à celles de la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra), qui se rencontrent souvent dans les mêmes biotopes. Celles de C. asper se distinguent à leur robe d'aspect plus uniforme (moucheté plutôt que tacheté), à l'absence d'une tache claire bien nette en haut du bras et des cuisses, à leur tête plus allongée (réplique miniature de celle de l'adulte) et à leur queue plus étroite, à voilure natatoire plus réduite. Celles qui sont proches de la métamorphose ne posent pas de problème et présentent déjà fortement l'aspect de l'adulte (chez les deux espèces).
Enfin, bien que cela puisse paraître surprenant, les faits sont là : les confusions sont fréquentes avec le Triton palmé (Lissotriton helveticus), en phase terrestre surtout, de la part d'observateurs procédant par déduction un peu hâtive : Urodèle brunâtre et grenu à ventre rouge-orangé, rencontré à haute altitude dans les Pyrénées = Calotriton des Pyrénées. Rappelons donc ici que le Triton palmé est très répandu dans les Pyrénées (jusque vers 2400 m, localement) et qu'un minimum d'attention permet d'éviter ce genre de méprise.
Nous invitons le lecteur à consulter ICI une monographie très complète de cet endémique pyrénéen, vis-à-vis duquel notre région détient une importante responsabilité conservatoire.
L’environnement terrestre des cours d’eau et plans d’eau occupés est extrêmement variable, allant de totalement fermé à totalement ouvert : forêts aux étages collinéen, montagnard et subalpin (sapinières, hêtraies-sapinières, hêtraies, tillaies, pineraies clairiérées…), landes aux étages montagnard et subalpin (à rhododendron, à myrtille…) et steppes (à graminées) à l’étage alpin. A basse altitude, l’espèce occupe typiquement des forêts humides et fraîches de versant nord. Il existe localement (massifs karstiques) des populations souterraines, comme par exemple celles de la grotte de Bétharram en Bigorre (Htes-Pyrénées), de la grotte du Pas du Loup dans le Comminges (Hte-Garonne) ou de la grotte de Labouiche dans le Plantaurel (Ariège). Elles ne présentent aucune particularité notable du point de vue morphologique et les individus sont visuellement identiques à ceux des populations "classiques". Par contre, la génétique révèle un isolement fort. Les populations présentent des densités très variables, non seulement d’une localité à l’autre mais également le long d’un même ruisseau : dans la Réserve Naturelle Régionale du Pibeste-Aoulhet par exemple (Hautes-Pyrénées), selon les sections de ruisseau prospectées (transects de 25 m), le nombre d’individus observés varie de 2 à 48 sur un même cours d’eau.
Notons que le Calotriton des Pyrénées est très vulnérable à l'introduction de poissons dans les lacs et cours d'eau de montagne, qui en sont normalement dépourvus pour d'évidentes raisons hydro-topographiques (dans les années 1950, 70% des lacs pyrénéens étaient encore exempts de tout peuplement piscicole) car ils sont à la fois de redoutables compétiteurs alimentaires et des prédateurs de ses larves (autant les Salmonidae que les vairons). Ainsi, de nombreuses populations lacustres se sont éteintes ou sont au bord de l'extinction suite à l'empoissonnement généralisé des lacs pyrénéens pour la pêche de loisir, phénomène dont l'histoire détaillée est lisible ICI
On peut exceptionnellement l’observer dès 110 m (sur le versant français, au Pays basque), mais la grande majorité des populations occupe les étages montagnard et subalpin, c’est à dire la ceinture altitudinale s’étendant grossièrement de 1000 m à 2000 m. Le Calotriton des Pyrénées est peu commun à l’étage collinéen (= entre 400 m et 1000 m) et rare en-dessous de 400 m. Ce n’est pas une espèce de haute montagne : il se raréfie dès l’étage alpin (= au-dessus de 2200 m, environ) et semble inexistant au-dessus de 2500 m, altitude maximale connue pour l'espèce (sur le versant espagnol, dans le massif du Monte Perdido). En France, le Calotriton des Pyrénées ne se rencontre que dans deux régions : la Nouvelle-Aquitaine (département des Pyrénées-Atlantiques uniquement) et l'Occitanie.
Cet Urodèle se rencontre dans les cinq départements pyrénéens d'Occitanie (Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège, Aude et Pyrénées-Orientales), de 400 m / 500 m d’altitude environ sur les premiers contreforts rocheux (Granquet-Pibeste, Monné de Bagnères, Paloumère-Estélas, Plantaurel, Corbières ... ) jusqu'à 2400 m environ dans les massifs élevés de la haute chaîne frontalière (le record régional actuellement connu se situe vers 2450 m, dans les Hautes-Pyrénées). Sa limite orientale correspond à la vallée du Montdony (affluent rive droite du Tech, Pyrénées-Orientales) et il n'atteint manifestement pas les Albères.
Dans notre région, comme ailleurs dans les Pyrénées, sa répartition est assez irrégulière, à diverses échelles : il semble totalement absent de certains bassins versants (Arros, Nistos, Ourse…) et, au sein même des bassins versants où il est présent, il n’occupe que certains ruisseaux. Par ailleurs, C. asper ne fréquente que le "petit chevelu" des cours d'eau, sur une poignée de kilomètres à l'aval des sources voire moins (souvent quelques centaines de mètres), ce qui entraîne une répartition très "émiettée" et un isolement fort des populations (absence de flux d'individus et de gènes d'un vallon à l'autre, a fortiori d'une vallée à l'autre).
Le point d'observation près de Toulouse est évidemment très surprenant. Il correspond à une donnée bibliographique de la fin du 19ème s. qui mentionne l'espèce au "ramier de Pinsaguel" (Lahille J. 1888 – Les Batraciens de Toulouse et des environs. Bull. Soc. Hist. Nat. Tlse 22ème année, séance du 02 mai). Confusion avec une femelle de Triton marbré (Triturus marmoratus) à robe noirâtre ou individu emporté jusque-là par une crue ? Il est impossible de trancher.