Lézard d'Aurelio (Le)

Iberolacerta aurelioi (Arribas, 1994)


Ordre : Squamata Famille : Lacertidae Genre : Iberolacerta
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  • 517
    observations

  • 5
    communes

  • 59
    observateurs

  • Première observation
    1995

  • Dernière observation
    2024
Titre Auteur
Découverte en France de Archaeolacerta [bannali] aurelioi (Arribas, 1994) Pierre-André CROCHET, Vincent RUFRAY, Julien VIGLIONE et Philippe GENIEZ
Description :

Date : 2023-12-20
Plan national d’actions en faveur des Lézards des Pyrénées (Iberolacerta aranica, I. aurelioi et I. bonnali) 2013 - 2017 Gilles Pottier
Description :

Date : 2023-12-20
Speciation in mountains: phylogeography and phylogeny of the rock lizards genus Iberolacerta (Reptilia: Lacertidae) P.-A. Crochet, O. Chaline, Y. Surget-Groba, C. Debain, and M. Cheylan
Description :

Date : 2023-12-20
Répartition des lézards du genre Iberolacerta en France. 2/3 : le Lézard d’Aurelio Gilles POTTIER, Claudine DELMAS & Adrien DUQUESNE
Description :
null
Date : 2019-04-20
Nouvelles localités ariégeoises du lézard pyrénéen d’Aurelio Iberolacerta aurelioi et première esquisse de la répartition française Gilles Pottier
Description :
null
Date : 2019-04-20
- - Adam Benjamin - Ana Cen Cpie - Aït El Mekki Julien - Baghi Romain - Baillat Boris - Barrau Alain - Base De Données Ana - Blatrix Rumsaïs - Bourgeot François - Cochard Pierre-olivier - Cordelier Christian - Courtois Elodie - Courtois Elodie,delmas Claudine - Courtois Elodie,delmas Norbert,delmas Claudine - Crebassa Jason - Crochet Pierre-andré - Cuypers Thomas,hacquin Lilian - Datcharry Romain - Dechartre Jeremy,baillat Boris - Dechartre Jérémy - Delahaie Boris - Delmas Carine - Delmas Claudine - Delmas Claudine,pottier Gilles - Delmas Norbert - Delmas Norbert,delmas Claudine - Disca Thierry - Duquesne Adrien - Eudes Manon - Geniez Michel - Geniez Philippe - Geniez Philippe;geniez Michel - Jalabert Jérémy - Lavignotte Muriel - Lourdais Olivier - Martorell-baudin Karline - Mathiot Aude - Menand Mathieu - Movia Alexandre - Pasquier Xavier - Pottier Gilles - Raiffé Aude - Reyt Sylvain - Rhodes Jacques - Richard Tristan - Riom Alain - Rousseau Denis - Roux Alexandre - Rufray Vincent - Silande Pascaline - Tercero Flor - Tessier Marc - Thelliez Jean-philippe - Vacher Jean-pierre - Viglione Julien - Viglione Julien;rufray Vincent - Vilagines Lydia
  • Nature En Occitanie (NEO)
    Participation à 375 Observations
    Part d'aide à la prospection : 72.53 %

    Fiche organisme

  • NEO Données Privées
    Participation à 95 Observations
    Part d'aide à la prospection : 18.38 %

    Fiche organisme

  • Association des Naturalistes de l'Ariège (ANA)
    Participation à 34 Observations
    Part d'aide à la prospection : 6.58 %

    Fiche organisme

  • EPHE-BEV
    Participation à 11 Observations
    Part d'aide à la prospection : 2.13 %

    Fiche organisme

  • SANS ORGANISME
    Participation à 4 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.77 %

    Fiche organisme

  • Association LUS
    Participation à 4 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.77 %

    Fiche organisme

  • Observado (observation.org)
    Participation à 4 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.77 %

    Fiche organisme

  • CEFE CNRS
    Participation à 2 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.39 %

    Fiche organisme

Informations espèce

C’est un petit lézard dont la taille et la morphologie sont assez semblables à celles du Lézard des murailles (Podarcis muralis). Le corps seul mesure environ 5 cm à 6 cm chez les adultes, la queue mesurant le double. La taille totale est donc de 15 cm à 18 cm environ. Les nouveaux-nés, à queue bleutée, sont à peine un peu plus grands que ceux d' Iberolacerta aranica et I. bonnali : leur corps fait 2,5 cm à 3 cm environ, soit une longueur totale de 7,5 cm à 9 cm.
Comme chez les deux autres espèces d’Iberolacerta pyrénéens, l’écaille rostrale est en contact avec l’écaille internasale, ce qui n’est pas le cas chez le Lézard des murailles ni chez le Lézard vivipare (Zootoca vivipara). La tête des Iberolacerta présente en outre un profil "crocodilien" caractéristique (yeux saillants, museau étroit et bas), sensiblement différent du profil plus compact de P. muralis.
La robe d’I. aurelioi, gris-brun à brun noisette, est assez semblable à celle d’I. aranica. Cependant, les bandes dorso-latérales (à nuances d’or blanc) sont souvent très étendues vers le centre du dos, qui revêt fréquemment un aspect plus ou moins réticulé chez cette espèce présentant par ailleurs une teinte de fond relativement sombre (mâles surtout), s’accentuant avec l’âge. Comme chez les deux autres Iberolacerta pyrénéens, le dos ne présente pas de véritable ligne vertébrale foncée (il est simplement plus sombre que les deux lignes ou bandes dorso-latérales qui l’encadrent) mais la queue en revanche porte une ligne longitudinale sombre diffuse poursuivant la coloration centrale du dos (absente ou bien moins nette chez les deux autres espèces). Le bandeau foncé des flancs, qui se prolonge sur les côtés de la queue, est par ailleurs souvent piqueté de clair, chez les mâles notamment. La couleur de la face ventrale est tout à fait remarquable, jaune d’or à orangée, avec souvent des taches noires plus ou moins confluentes sur la moitié antérieure des écailles ventrales. La teinte jaune - orangée, souvent réduite à la partie inférieure du ventre, peut être observée en vue dorsale et de profil dans la mesure où elle s’étend sur la face interne de la cuisse et du bras, voire gagne légèrement la base des flancs et de la queue. Quelques mâles particulièrement colorés présentent même une teinte jaune d'or jusque sur les côtés de la gueule et des flancs mouchetés de jaune. Mélanisme, leucisme et albinisme ne paraissent pas avoir été signalés, mais ils existent certainement. Le mâle reproducteur est plus massif que la femelle et présente généralement une robe plus contrastée, à teinte de fond plus sombre. Sa tête est généralement tachetée de noir. Son ventre présente une coloration jaune-orangée plus vive et plus étendue que chez la femelle. Le renflement caudal occasionné par la présence des hémipénis est très visible.
Les aires de répartition des différentes espèces d'Iberolacerta étant tout à fait distinctes et non-chevauchantes, il n'existe aucun risque de confusion entre elles (encore faut-il connaître leur répartition...). Par contre, les confusions sont fréquentes avec le Lézard des murailles et, dans une moindre mesure, avec le Lézard vivipare. Nous conseillons donc aux observateurs de joindre une photo lors de la saisie, via l'outil "Média" de Géonature Occitanie.
Les localités occupées par I. aurelioi, I. aranica et I. bonnali sont caractérisées par une moyenne des températures annuelles comprise entre -2°c et 5°c (généralement inférieure à 3°c). Il y a 7 mois de gelées nocturnes continues et la neige recouvre le sol durant 6 à 8 mois.
Le Lézard d'Aurelio fréquente des habitats caractérisés par la présence de végétaux à tendance héliophile et/ou thermophile, sur des versants, crêtes ou talwegs généreusement ensoleillés comportant impérativement des milieux rocheux : pelouses parsemées de pierriers, éboulis, talus morainiques, affleurements délités, gros blocs fissurés, parfois ruines de cabanes pastorales ("orris" dans le Vicdessos) …
Il cohabite localement, surtout vers 2000 m et en-dessous (parfois plus haut), avec le Lézard des murailles. Le Lézard vivipare est également souvent présent dans les landes et pelouses qui jouxtent les milieux rocheux fréquentés par I. aurelioi. La Vipère aspic (Vipera aspis zinnikeri en l'occurrence) est également observable dans son habitat.
Ce lézard est un prédateur d'invertébrés, qui consomme notamment une grande variété d'insectes : diverses espèces de Diptères, d'Hyménoptères, d'Orthoptères, de Coléoptères et de Lépidoptères (adultes ou chenilles) représentent une part importante du régime alimentaire, complété de façon opportuniste par des araignées, des lombrics etc. Il vient parfois lécher les déchets de fruits juteux abandonnés par les randonneurs (peaux et noyaux de pêches, pépins de melons ou de pastèques etc.).
Le Lézard d’Aurelio est un endémique pyrénéen qui occupe l’étage alpin de la chaîne s’étendant du versant méridional du massif du Mont Roig (le « Mont Rouch » ariégeois) (province de Lleida, Catalogne, Espagne) au massif du pic de Serrère (Andorre / Ariège). C'est donc le plus oriental des trois Iberolacerta pyrénéens. Son aire de répartition a la particularité d'être curieusement scindée en deux noyaux distincts, distants de 15 km environ (les recherches menées jusqu’à présent entre ces deux zones se sont révélées infructueuses) :
1) le versant espagnol du massif du Mont Rouch
2) les versants espagnol, andorran et français des reliefs s’étendant du massif du pic d’Estats / Montcalm au massif du pic de Serrère, avec une extension méridionale dans la Serrat de Capifonts (massif du pic de Salòria).
C’est, comme le Lézard du Val d’Aran, une espèce qui ne se rencontre qu’en région Occitanie en France, mais dans un seul département : l’Ariège.
En Ariège, il occupe deux zones principales : les massifs frontaliers du haut Vicdessos d’une part (depuis l’étang de Montestaure à l’ouest, dans le vallon de l'Artigue) et les massifs frontaliers de la partie occidentale du haut Aston d’autre part (jusqu’au vallon de la Rebenne à l’est). Les recherches menées plus à l'E ont toutes été infructueuses (chaînon du pic de Cabaillère, massif du pic de Rulhe et au-delà). Les populations paraissent à la fois plus nombreuses et plus importantes dans le haut Vicdessos, où il est plus facilement observable. Il n’a jamais été observé sur le versant français du Mont Rouch, mais il pourrait y être présent. Il semble par ailleurs absent des chaînons qui s'avancent au nord de la chaîne : Pique Rouge de Bassiès, Pique d'Endron, pic de Baljésou... Les localités les plus nordiques se situent autour du pic de Neych (vallon de Peyregrand, haut Vicdessos) et du pic du Pas de Chien (vallon de Quioulès, haut Aston).
Lézard strictement montagnard, I. aurelioi a été observé de 2100 m à 2649 m en Espagne, de 2100 m à 2942 m en Andorre et de 1850 m à 3077 m en France (sommet du Montcalm). Comme chez I. bonnali et I. aranica, on constate un net abaissement de la limite altitudinale inférieure sur le versant français, mais de façon beaucoup moins marquée en valeur chiffrée (1850 m VS 1550 m pour I. bonnali et 1426 m pour I. aranica).
Archaeolacerta aurelioi (Arribas, 1994) | Lacerta aurelioi Arribas, 1994 | Lacerta bonnali auct. non Lantz, 1927 p.p. | Lacerta monticola bonnali Lantz, 1927 p.p.

Observations par classes d'altitudes

Observations par décades

Observations par zones biogéographiques

Defaut (2002), Jaulin, Defaut & Puissant (2011)