Lézard du Val d'Aran (Le)

Iberolacerta aranica (Arribas, 1993)


Ordre : Squamata Famille : Lacertidae Genre : Iberolacerta
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  • 802
    observations

  • 8
    communes

  • 59
    observateurs

  • Première observation
    1981

  • Dernière observation
    2023
- Ait El Mekki Julien,baillat Boris,estèbe Jordi - Ana Cen Cpie - Arribas Oscar - Aït El Mekki Julien - Baillat Boris - Barthe Laurent - Base De Données Ana - Bertrand Alain - Bons Jacques - Brosed Magali - Buisson Olivier - Cally Sébastien - Carlot Aurore - Cochard Pierre-olivier - Cochard Pierre-olivier - Colliat-dangus Etienne - Costa Paz - Courtois Elodie - Courtois Elodie,delmas Claudine - Delmas Carine - Delmas Carine,delmas Claudine - Delmas Claudine - Delmas Claudine,delmas Carine - Delmas Claudine,pottier Gilles - Delmas Norbert - Drabzak Alexandre - Duquesne Adrien - Eudes Manon - François Pauline - Garric Julien - Hacquin Lilian - Johan Hemminki - Jouffroy Marion - Leberger Roxanne - Legay Philippe - Legrand Aymeric - Maurette Jean - Mokuenko Nicolas - Movia Alexandre - Pasin David - Paumier Jean-marc - Pluta Frédérique - Pottier Gilles - Presseq Boris - Prévost Coline - Riom Alain - Rivalin Pierre - Roux Alexandre - Rozec Xavier - Sancerry Guillaume - Santalucia Alexis - Sfreddo Guillaume - Simonato Emile - Stradella Sandy - Tercero Flor - Tessier Marc - Trilha Henri - Vergne Julien
  • Nature En Occitanie (NEO)
    Participation à 420 Observations
    Part d'aide à la prospection : 52.37 %

    Fiche organisme

  • NEO Données Privées
    Participation à 280 Observations
    Part d'aide à la prospection : 34.91 %

    Fiche organisme

  • Association des Naturalistes de l'Ariège (ANA)
    Participation à 101 Observations
    Part d'aide à la prospection : 12.59 %

    Fiche organisme

  • SANS ORGANISME
    Participation à 19 Observations
    Part d'aide à la prospection : 2.37 %

    Fiche organisme

  • CEN Occitanie
    Participation à 1 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.12 %

    Fiche organisme

Informations espèce

C’est un petit lézard dont la taille et la morphologie sont assez semblables à celles du Lézard des murailles (Podarcis muralis). Le corps seul mesure 5 cm à 6 cm environ chez les adultes, la queue mesurant le double. La longueur totale est donc de 15 cm à 18 cm environ. Les nouveaux-nés, à queue plus ou moins bleutée (gris-bleu), ne mesurent que 2 cm environ, 6 cm en comptant la queue. Cette espèce, autrefois considérée comme une sous-espèce du Lézard de Bonnal Iberolacerta bonnali ("Lacerta bonnali aranica"), lui ressemble parfois énormément.
Comme chez les deux autres espèces d’Iberolacerta pyrénéens, l’écaille rostrale est en contact avec l’écaille internasale, ce qui n’est pas le cas chez le Lézard des murailles ni chez le Lézard vivipare (Zootoca vivipara). La tête des Iberolacerta présente en outre un profil "crocodilien" caractéristique (yeux saillants, museau étroit et bas), sensiblement différent du profil plus compact de P. muralis.
Peu remarquable et assez variable, semblable dans ses grands traits à celle de nombreux petits Lacertidae européens, la robe d’I. aranica combine un dos gris-brun à brun noisette et des flancs portant un bandeau sombre, à tendance brun-noirâtre, souligné par une bande plus pâle (gris-brunâtre). Ce bandeau sombre des flancs est à tendance unie, ou faiblement maculé de brun pâle. Il existe fréquemment un semis dorsal plus ou moins dense de taches foncées entre les bandes dorso-latérales (ces taches étant typiquement plus larges que chez I. bonnali), mais qui ne forment jamais de véritable ligne vertébrale comme chez le Lézard des murailles (qu'elle soit continue ou "en pointillés"). La queue est remarquablement uniforme, parfois bicolore à la base (poursuite latérale de la teinte foncée des flancs) mais toujours dépourvue de l'ornementation séquencée qu'on observe chez le L. des murailles (voir la page consacrée à cette espèce). La face ventrale est blanche (rarement jaunâtre et jamais orangée), avec souvent une zone noire sur la partie antérieure de certaines écailles. Quelques mâles présentent parfois des taches bleu pâle ténues sur les ventrales externes, plus fréquemment que chez I. bonnali. Le mâle reproducteur est plus massif que la femelle, sa robe est généralement plus contrastée et on note un net renflement dans la partie basale de la queue, dû à la présence des hémipénis.
L'écaillure revêt par endroits -surtout chez les mâles- un aspect métallisé plus ou moins notable, essentiellement sur les bras (nuances de cuivre, ou de bronze) ainsi qu'au niveau des bandes dorso-latérales (nuances d'or blanc, ou de platine), qui sont souvent bien plus larges que chez I. bonnali (caractère partagé avec I. aurelioi) et affectent parfois un aspect réticulé lorsqu'elles sont mêlées aux taches dorsales décrites plus haut. Ces nuances métallisées (inexistantes chez le L. des murailles) sont plus ou moins appréciables selon l'incidence de la lumière et ne sautent pas nécessairement aux yeux en toutes circonstances.
Les aires de répartition des différentes espèces d'Iberolacerta étant tout à fait distinctes et distantes, il n'existe aucun risque de confusion entre elles (encore faut-il connaître leur biogéographie...). Par contre, les confusions sont fréquentes avec le Lézard des murailles et, dans une moindre mesure, avec le Lézard vivipare, deux espèces très communes jusqu'à haute altitude dans les Pyrénées. Nous conseillons donc aux observateurs de joindre une photo lors de la saisie, via l'outil "Média" de Géonature Occitanie.
Les localités occupées par I. aranica, I. aurelioi et I. bonnali sont caractérisées par une moyenne des températures annuelles comprise entre -2°c et 5°c (généralement inférieure à 3°c). Il y a 7 mois de gelées nocturnes continues et la neige recouvre le sol durant 6 à 8 mois. L'activité annuelle est donc très réduite (mai/juin – août/septembre). Le Lézard du Val d’Aran fréquente des habitats caractérisés par la présence de végétaux à tendance héliophile et/ou thermophile (dans le contexte de l'étage alpin !), sur des versants, crêtes ou talwegs généreusement ensoleillés comportant des milieux rocheux : pelouses parsemées de pierriers, éboulis, talus morainiques, affleurements délités, gros blocs fissurés… Il cohabite parfois, surtout en-dessous de 2000 m, avec le Lézard des murailles. Le Lézard vivipare est également souvent présent dans les landes et pelouses qui jouxtent les milieux rocheux fréquentés par I. aranica. La Vipère aspic (Vipera aspis zinnikeri en l'occurrence) est souvent observable dans son habitat. Ce lézard, comme les deux autres Iberolacerta pyrénéens, est un prédateur d'invertébrés, qui consomme notamment une grande variété d'insectes : diverses espèces de Diptères, d'Hyménoptères, d'Orthoptères, de Coléoptères et de Lépidoptères (adultes ou chenilles) représentent une part importante du régime alimentaire, complété de façon opportuniste par des araignées, des lombrics etc. De la même façon qu'I. bonnali et I. aurelioi, il vient parfois lécher les déchets de fruits juteux abandonnés par les randonneurs (peaux et noyaux de pêches, pépins de melons ou de pastèques etc.).
Endémique des étages subalpin et alpin des Pyrénées centrales (Espagne et France), le Lézard du Val d’Aran a longtemps été considéré comme exclusivement circonscrit au massif du pic de Maubermé et aux reliefs environnants, soit une aire de répartition s’étendant d’ouest en est de la Serra de Guarbes (province de Lleida, Catalogne) au Tuc de Barlonguère (relief frontalier Lleida / Ariège). Par la suite, l’aire de répartition de l’espèce s’est avérée plus étendue vers l'est et le nord, puisque ce lézard occupe également le massif du Mont Valier, presque entièrement situé sur le versant français (ariégeois) de la chaîne. Il s’agit donc d’une espèce qui, en France, ne se rencontre qu’en région Occitanie. Il est surtout observable dans tous les massifs frontaliers élevés qui s’étendent du pic de Crabère à l’ouest au Mont Valier à l’est (Serre Haute, Maubermé, Mail de Bulard, Barlonguère…) et il est apparemment absent des reliefs peu élevés qui s'avancent au nord de la chaîne (pic de la Calabasse etc.), où seul le Lézard des murailles a été observé. Le département de l’Ariège héberge la quasi-totalité des populations françaises de ce lézard, la Haute-Garonne (rive droite de la Garonne) une faible part (Cap de la Pique et reliefs voisins, un peu à l'O du pic de Crabère). Lézard strictement monticole, I. aranica est connu de 1426 m à 2750 m d’altitude en France, mais la majorité des localités inventoriées se situe vers 2000 m et au-dessus. En Espagne, l’espèce est connue de 1700 m à 2668 m, quasi-exclusivement au-dessus de 2000 m. Comme chez I. bonnali et I. aurelioi, on constate donc un net abaissement de la limite altitudinale inférieure sur le versant français. Des trois Iberolacerta pyrénéens, I. aranica est celui qui semble le moins strictement lié au bioclimat alpin et qui s'observe le plus fréquemment à l'étage subalpin (voire, très ponctuellement semble t'il, en contexte de transition montagnard-subalpin).
Lacerta bonnali auct. non Lantz, 1927 p.p. | Lacerta bonnali aranica Arribas, 1993 | Lacerta monticola bonnali Lantz, 1927 p.p.

Observations par classes d'altitudes

Observations par décades

Observations par zones biogéographiques

Defaut (2002), Jaulin, Defaut & Puissant (2011)