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  • 489
    observations

  • 62
    communes

  • 123
    observateurs

  • Première observation
    1976

  • Dernière observation
    2024
- - Alcouffe Sylvie - Amsallem Jennifer - Anglio Grégory - Angoy Yves - Baffie Philippe - Barataud Julien - Barbanson Bruno - Bessède Philippe - Bigorne Jean-luc - Biron Nicolas - Bizet Daniel - Bonnet Timothée - Bons Jacques - Bouard Jérôme - Bouchet Michel-ange - Bousquet Dominique - Briola Maxime - Brouard Guillaume - Bruc Yves - Buffière Daniel - Béchet Georges - Calais Joanne - Chabrier Etienne - Chamaillard Patricia - Chamming's Grégory - Chazalmartin Samuel - Chevallier Serge - Cheylan Marc - Cochard Pierre-olivier - Cochard Pierre-olivier - Corail Marc - Corsand Gilles - Coulée Thierry - Cournac Stéphane - Coursimault Jean-françois - Cristol Marie-laure - Crochet Pierre-andré - Csutoros Antoine - Cuenin Christophe - Dabonneville Francis - David Jean - Defontaines Pierre Arnaud - Del Giovanne Lionel - Delmas Carine - Delmas Claudine - Delmas Claudine,delmas Carine,pottier Gilles - Descaves Bruno - Destre Rémi - Duguerpeyroux Franck - Dupré Fabrice - Escudié Pascal - Faux Didier - Fehrenbach Jérôme - Ferrière Régis - Fonderflick Jocelyn - Fonters Michel - Fuento Nicolas - Geniez Michel - Geniez Philippe - Gomes P. - Gomes Régis - Gonella Christine - Grillet Pierre - Grindel Bruno - Grossi Jean-luc - Guillon Michaël - Haag Christoph - Jalabert Jérémy - Jamier Myriam - Jean-pierre Malafosse - Jonis Monique - Karline Martorell - Langlade Julien - Legendre François - Lhermet Vincent - Lhuillier Robin - Libérator Patrick - Lucas Philippe - Malafosse Jean-pierre - Martorell Karline - Michelin Alain - Michelin Sylvie - Moratin Raynald - Mourgues Robin - Movia Alexandre - Mélet Didier - Nabholz Benoit - Nappée Christian - Nicolas Jean - Néri Frédéric - Observateur Nature Aveyron - Oriol François - Paris - Paris Anne - Pierrot Bernard - Ponthieux Yann - Pottier Gilles - Pédel Xavier - Quintin Pauline - Quiot Michel - Raynal Danielle - Renault Numa-nil - Roux Jeanne - Rufray Vincent - Rufray Xavier - Saint Girons Hubert - Saint-léger Jean-claude - Salasse Jean-paul - Salesse Aurélien - Salvidio Sebastiano - Talhoët Samuel - Tercero Flor - Thirion Jean-marc - Thiéry Gilles - Tillo Stéphan - Torreilles Gérard - Vacher Jean-pierre - Vanstaevel Isabelle - Veyrunes Frédéric - Vialis Léa - Weber Lucienne
  • EPHE-BEV
    Participation à 411 Observations
    Part d'aide à la prospection : 84.05 %

    Fiche organisme

  • Nature En Occitanie (NEO)
    Participation à 55 Observations
    Part d'aide à la prospection : 11.25 %

    Fiche organisme

  • NEO Données Privées
    Participation à 15 Observations
    Part d'aide à la prospection : 3.07 %

    Fiche organisme

  • Association des Naturalistes de l'Ariège (ANA)
    Participation à 5 Observations
    Part d'aide à la prospection : 1.02 %

    Fiche organisme

  • Ecologistes de l'Euzière
    Participation à 2 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.41 %

    Fiche organisme

  • CEN Occitanie
    Participation à 1 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.20 %

    Fiche organisme

Informations espèce

La Vipère péliade est un serpent de petite taille, n'atteignant pas le mètre en France mais pouvant tout de même mesurer jusqu'à 80 cm (taille max. constatée, dans le Jura). "En France" car, en Scandinavie par contre, le record connu est de 1,04 m ! La majorité des adultes qu'on rencontre mesure près de 50 cm et les nouveaux-nés 20 cm environ. Comme chez la Vipère aspic (Vipera aspis), l'œil présente une pupille verticale, très différente de la pupille circulaire de nos couleuvres, entourée chez cette espèce par un iris à tendance rougeâtre (voire franchement rouge chez les mâles). La tête est par contre bien moins anguleuse que celle de V. aspis, avec une forme générale plus ovoïde, des arêtes plus douces et un museau non retroussé (pas de saillie de l'écaille rostrale). Le dessus du crâne comporte typiquement 3 plaques bien distinctes (cas de figure peu fréquent chez V. aspis) et on note un seul rang de petites écailles entre les labiales et l'œil (1,5 à 2,5 chez V. aspis, souvent 2 et très rarement 1). L'ornementation dorsale de la robe, semblable à celle de certaines Vipera aspis zinnikeri, consiste en une bande crénelée-denticulée "en feuille de fougère" alignée sur l'axe vertébral, généralement épaisse et continue mais pouvant s'interrompre ou se rétrécir par endroits. Les flancs portent des macules foncées plus ou moins nettes. Le dimorphisme sexuel est accusé : les femelles sont classiquement de teinte brune ou brun-rougeâtre avec un motif dorsal brun foncé. Les mâles, eux, présentent en règle générale une teinte de fond très claire (gris perle, blanc cassé, beige pâle...) avec une ornementation noir pur (motif vertébral et taches des flancs). Comme chez V. aspis et les couleuvres du genre Natrix, les écailles dorsales sont carénées, non pas lisses.

Attention aux confusions avec Vipera aspis zinnikeri, la sous-espèce de V. aspis très majoritairement présente en Occitanie (voir la page-espèce de la Vipère aspic). Cette sous-espèce présente en effet une robe souvent proche de celle de V. berus et son écaillure céphalique est parfois ambiguë (1, 2 voire 3 plaques différenciées sur le dessus du crâne ; 1 rang ou 1,5 rangs seulement d'écailles entre l'œil et les labiales ; museau peu retroussé). Ces confusions, encore trop fréquentes, sont le fait d'observateurs qui d'une part méconnaissent la répartition des vipères en France et, d'autre part, se contentent d'opérer une comparaison entre V. berus et V. aspis aspis, non pas entre V. berus et V. aspis zinnikeri (en se basant sur des ouvrages datés, à l'iconographie lacunaire, ou sur diverses ressources internet carencées).
Dans le nord de son aire, tout comme le Lézard vivipare (Zootoca vivipara), il s'agit d'une espèce répandue dès le niveau de la mer, dans une grande diversité d'habitats : landes sèches ou humides, tourbières, haies bocagères, lisières et clairières forestières, talus routiers et de voies ferrées, vieilles carrières, coteaux secs calcaires, friches etc. Le cliché selon lequel elle serait étroitement (voire exclusivement) liée aux tourbières est imputable au fait qu'il s'agit d'un serpent à tendance nordique et/ou montagnarde, donc d'un serpent dont l'aire de répartition englobe de nombreuses tourbières, landes humides et milieux apparentés (notamment en Europe de l'ouest). Or, il se trouve simplement que ces habitats-là sont favorables à beaucoup de reptiles (plusieurs espèces de serpents et de lézards les fréquentent régulièrement) et que, par ailleurs, il s'agit souvent des seuls habitats encore disponibles pour eux dans certains contextes excessivement cultivés ou urbanisés du nord de l'Europe. On rencontre donc, à coup sûr ou presque, la Vipère péliade dans les tourbières de son aire de répartition, mais il n'existe pas de lien d'exclusivité entre ce serpent et cet habitat-là. Pour autant, il s'agit tout de même d'une espèce hygro-dépendante, inadaptée aux macro-climats secs et chauds. Si elle peut se permettre de fréquenter des milieux à substrat drainant sous climat atlantique marqué (Bretagne ou Normandie par ex.), il n'en va pas de même dans l'extrême sud de son aire (plaine du Pô par exemple, en Italie), où elle est étroitement liée au micro-climat humide de certains biotopes particuliers (marais). Exactement comme le Lézard vivipare (Zootoca vivipara), qui d'ailleurs partage largement son aire de répartition. En Occitanie, sur l'Aubrac, la Margeride ou le Mont Lozère (zones qui reçoivent jusqu'à 160 cm de pluie/an voire plus), on peut observer la Vipère péliade dans une certaine diversité d'habitats : tourbières et landes humides bien sûr, mais aussi landes sèches, murets de pierres sèches épais et végétalisés, ruines, talus routiers garnis d'herbes hautes, haies bocagères, lisières et clairières plus ou moins broussailleuses, éboulis...
C'est le serpent le plus largement distribué au Monde et, avec le Lézard vivipare (Zootoca vivipara) (que V. berus côtoie régulièrement), un des reptiles les plus largement distribués sur la planète. Son aire de répartition parcourt toute l'Eurasie, du littoral atlantique de Grande Bretagne jusqu'à la côte pacifique de Sibérie (île de Sakhaline incluse). Elle atteint 70° de latitude nord en Finlande et sa limite méridionale passe par le sud du Massif central, le nord de l'Italie, les Balkans, le nord de la Turquie, le nord du Kazakhstan, le nord de la Chine et le nord de la Corée. En France, pays où se situe l'extrême limite sud-ouest de l'espèce, la Vipère péliade présente une aire de répartition scindée en trois zones distinctes : 1) les départements du nord-ouest, au nord de la Loire (limite sud sur un axe approximatif Loire-Atlantique – Seine-et-Marne – Ardennes) 2) les zones les plus élevées du Massif central et 3) quelques secteurs du Jura. On note également quelques rares populations relictuelles, plus ou moins isolées, entre le Jura et l'E du bassin parisien.

En Occitanie, nous ne sommes concernés que par la bordure méridionale du noyau 2), qui déborde faiblement sur le nord de l'Aveyron (Aubrac et Viadène) et plus largement sur la Lozère (Aubrac, Margeride et massif du Mont Lozère). Comme le Lézard des souches (sous-espèce nominative Lacerta agilis agilis), avec lequel elle cohabite souvent dans le Massif central, l'espèce est absente des reliefs situés plus au sud (Lévézou, Monts de Lacaune et du Somail, Caroux-Espinouse, Aigoual et Montagne Noire), où la Vipère aspic la remplace intégralement, dans tous les habitats (tourbières comprises !). Il s'agit donc, dans notre région, d'une espèce à la fois très localisée et strictement montagnarde, inexistante en-dessous de 800 m et presque exclusivement présente au-dessus de 1000 m. Elle y atteint les plus hauts sommets de sa zone de présence.

Aspects sanitaires :

Les espèces du genre Vipera, dotées d’un appareil inoculateur de type solénoglyphe, sont les seuls serpents présentant un danger potentiel pour l’Homme en France métropolitaine. Sur le territoire hexagonal, les envenimations sont peu fréquentes et généralement bénignes ou modérées (1 seul décès par an en moyenne, pour 100 ou 200 cas de morsures).

En cas d’envenimation ou de suspicion d’envenimation, la conduite à tenir est la suivante, de l'avis de médecins spécialisés :

« La victime est mise au repos car toute activité motrice peut favoriser la diffusion du venin. Les bagues, bracelets et garrots potentiels doivent être retirés. Une désinfection locale par l’alcool est à réaliser sur place. Toute suspicion de morsure de vipère implique une évaluation médicale dans un service d’urgences, et un transfert médicalisé est indiqué s’il existe des signes généraux. Les corticoïdes et les héparines n’ont aucune indication. Les systèmes d’aspiration tel l’Aspivenin© n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Les garrots sont dangereux. » (A LIRE ICI).

La conduite à tenir est exactement la même pour l'autre espèce de vipère présente en Occitanie (Vipera aspis, la Vipère aspic).
Coluber berus Linnaeus, 1758 | Pelias dorsalis Gray, 1842 | Vipera berus bosniensis Boettger, 1889 | Vipera communis Leach, 1817 | Vipera torva Lenz, 1832 | Vipera trigonocephala Daudin, 1803

Observations par classes d'altitudes

Observations par décades

Observations par zones biogéographiques

Defaut (2002), Jaulin, Defaut & Puissant (2011)