- 194 observations
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10
communes -
38
observateurs -
Première observation
1980 -
Dernière observation
2024
Agde - Banyuls-sur-Mer - Bruguières - Cerbère - Gruissan - Nîmes - Peyriac-de-Mer - Port-Vendres - Poussan - Villesèque-des-Corbières
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Nature En Occitanie (NEO)
Participation à 4 Observations
Part d'aide à la prospection : 2.06 %
Fiche organisme
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Naturalia Environnement
Participation à 3 Observations
Part d'aide à la prospection : 1.55 %
Fiche organisme
Informations espèce
C’est un gecko de petite taille (bien inférieure à celle de la Tarente de Maurétanie) dont la longueur totale (queue comprise, donc) est d’environ 12 cm (le corps seul fait à peine 5 cm). Les nouveaux-nés ne mesurent que 4 cm à 5 cm à l'éclosion, queue comprise (ce lézard est ovipare). L’espèce présente une allure générale relativement svelte et paraît à l’œil moins massive que T. mauritanica. La tête, notamment, est proportionnellement moins large. En outre, les verrues hémisphériques blanchâtres qui parsèment la quasi-totalité du corps d’H. turcicus (tronc, arrière du crâne, pattes et partie basale de la queue) lui confèrent un aspect perlé très différent de l’aspect quasiment épineux de T. mauritanica, d’autant que les écailles de la face dorsale (tête et tronc) sont à la fois plus petites et plus nombreuses que chez cette dernière espèce. Comme chez T. mauritanica, l’œil possède une pupille verticale (typique des geckos nocturnes) et est dépourvu de paupière.
La robe, aux teintes plus vives chez les jeunes, est composée d’un assemblage de taches irrégulières et diffuses, claires et foncées, qui se muent en anneaux réguliers et contrastés à l’extrémité de la queue lorsque celle-ci n’est pas régénérée (comme chez T. mauritanica). Comme l’indique très bien son nom espagnol (« Salamanquesa rosada » = « Gecko rosé »), les zones du corps les plus claires présentent un aspect rosé, la peau de ce gecko étant remarquablement fine et relativement translucide (contrairement à ce qu’on observe chez T. mauritanica).
Outre les caractères précédemment exposés, H. turcicus est aisément identifiable à l’anatomie de ses doigts, pourvus de deux rangées de lamelles adhésives disposées en épi qui s’interrompent très en amont de la griffe (les deux lamelles basales sont cependant non divisées et disposées sur une rangée). L’extrémité des doigts est donc bien plus étroite et très distincte de leur section médiane et basale, ce que le nom allemand de l’espèce exprime d’ailleurs très clairement (« Halbfinger Gecko » = « Gecko à demi-doigts »). Ce caractère seul permet de distinguer H. turcicus de T. mauritanica, la seconde espèce présentant un unique et large rang de lamelles adhésives équipant la totalité du doigt.
Ce gecko étant ultra-localisé en Occitanie (cf. "Répartition") et le risque de confusion avec la Tarente de Maurétanie étant assez élevé, les observations ne sont validées que sur photo. Nous invitons donc les contributeurs à utiliser l'outil "Média" de Géonature Occitanie lorsqu'ils saisissent une observation de cette espèce.
-les milieux rocheux littoraux et leurs substituts anthropiques (murets des vignobles etc.), dans les Pyrénées-Orientales uniquement (de Cerbère à Port-Vendres).
-le bâti urbain, auquel il est inféodé à Nîmes et Agde (la présence de vraies populations dans d'autres villes ou villages, vers Sète notamment, demande à être confirmée).
Dans tous les cas, l'espèce est susceptible de côtoyer la Tarente de Maurétanie, au moins par endroits, ce qui doit inciter à la vigilance et à la prise de photos.
Dans les pays méditerranéens d’Europe occidentale, sa distribution est principalement littorale et, en France, c’est une espèce qui ne se rencontre que dans les régions côtières des départements méditerranéens. La situation est quelque peu différente en Espagne, où l’Hémidactyle verruqueux est largement présent à l’intérieur des terres.
En Occitanie, où il est en contexte de limite nord, ce gecko est une espèce extrêmement localisée, uniquement connue de quelques zones littorales ou proxi-littorales de l'ex-région Languedoc-Roussillon : villes d'Agde et de Nîmes d'une part, une section de la Côte Vermeille d'autre part. Bien plus thermophile que la Tarente de Maurétanie, l'Hémidactyle verruqueux s'avère très strictement lié chez nous au climat méditerranéen le plus franc (bande "thermo-méditerranéenne") et ne présente pas du tout le caractère colonisateur de T. mauritanica en direction de l'ouest et du nord (du moins... pas pour le moment).