Gecko verruqueux (Le)

Hemidactylus turcicus (Linnaeus, 1758)


Ordre : Squamata Famille : Gekkonidae Genre : Hemidactylus
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  • 191
    observations

  • 7
    communes

  • 36
    observateurs

  • Première observation
    1980

  • Dernière observation
    2023
- Adam Benjamin - Arnassant Stephan - Arnassant Stéphan - Aubry Marine - Baillat Boris - Beddek Menad - Blache Valentin - Boissinot Stéphane - Borsa Philippe - Carrer Antoine - Cheylan Marc - Crochet Pierre-andré - Fizesan Alain - Fons Roger - Gaunet Aurélien - Geniez Fanfan - Geniez Philippe - Gilbert Olivier - Gloria Christian - Gory Gérard - Jalabert Jérémy - Jullian Rémi - Jullian Rémi - Le Henanff Maxime - Menut Thomas - Monchaux Geoffrey - Pezin Marine - Poitevin Françoise - Polette Pierre - Rufray Xavier - Salvidio Sebastiano - Sannier David - Sannier Mathieu - Scher Olivier - Sorais Pierre
  • EPHE-BEV
    Participation à 187 Observations
    Part d'aide à la prospection : 97.91 %

    Fiche organisme

  • Naturalia Environnement
    Participation à 3 Observations
    Part d'aide à la prospection : 1.57 %

    Fiche organisme

  • CEN Occitanie
    Participation à 3 Observations
    Part d'aide à la prospection : 1.57 %

    Fiche organisme

  • Nature En Occitanie (NEO)
    Participation à 1 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.52 %

    Fiche organisme

Informations espèce

L'Hémidactyle verruqueux, comme la Tarente de Maurétanie (Tarentola mauritanica) avec laquelle il peut être confondu (voir sa page-espèce), est un gecko, c'est à dire un lézard appartenant à l'infra-ordre des Gekkota. Ces lézards sont caractérisés -entre autres- par la présence de lamelles adhésives sous les doigts, leur permettant d'évoluer à la verticale et parfois même en surplomb sur tous les types de substrats ou presque.

C’est un gecko de petite taille (bien inférieure à celle de la Tarente de Maurétanie) dont la longueur totale (queue comprise, donc) est d’environ 12 cm (le corps seul fait à peine 5 cm). Les nouveaux-nés ne mesurent que 4 cm à 5 cm à l'éclosion, queue comprise (ce lézard est ovipare). L’espèce présente une allure générale relativement svelte et paraît à l’œil moins massive que T. mauritanica. La tête, notamment, est proportionnellement moins large. En outre, les verrues hémisphériques blanchâtres qui parsèment la quasi-totalité du corps d’H. turcicus (tronc, arrière du crâne, pattes et partie basale de la queue) lui confèrent un aspect perlé très différent de l’aspect quasiment épineux de T. mauritanica, d’autant que les écailles de la face dorsale (tête et tronc) sont à la fois plus petites et plus nombreuses que chez cette dernière espèce. Comme chez T. mauritanica, l’œil possède une pupille verticale (typique des geckos nocturnes) et est dépourvu de paupière.

La robe, aux teintes plus vives chez les jeunes, est composée d’un assemblage de taches irrégulières et diffuses, claires et foncées, qui se muent en anneaux réguliers et contrastés à l’extrémité de la queue lorsque celle-ci n’est pas régénérée (comme chez T. mauritanica). Comme l’indique très bien son nom espagnol (« Salamanquesa rosada » = « Gecko rosé »), les zones du corps les plus claires présentent un aspect rosé, la peau de ce gecko étant remarquablement fine et relativement translucide (contrairement à ce qu’on observe chez T. mauritanica).

Outre les caractères précédemment exposés, H. turcicus est aisément identifiable à l’anatomie de ses doigts, pourvus de deux rangées de lamelles adhésives disposées en épi qui s’interrompent très en amont de la griffe (les deux lamelles basales sont cependant non divisées et disposées sur une rangée). L’extrémité des doigts est donc bien plus étroite et très distincte de leur section médiane et basale, ce que le nom allemand de l’espèce exprime d’ailleurs très clairement (« Halbfinger Gecko » = « Gecko à demi-doigts »). Ce caractère seul permet de distinguer H. turcicus de T. mauritanica, la seconde espèce présentant un unique et large rang de lamelles adhésives équipant la totalité du doigt.

Ce gecko étant ultra-localisé en Occitanie (cf. "Répartition") et le risque de confusion avec la Tarente de Maurétanie étant assez élevé, les observations ne sont validées que sur photo. Nous invitons donc les contributeurs à utiliser l'outil "Média" de Géonature Occitanie lorsqu'ils saisissent une observation de cette espèce.

En Occitanie, l'Hémidactyle verruqueux se rencontre dans deux types d'habitats distincts :
-les milieux rocheux littoraux et leurs substituts anthropiques (murets des vignobles etc.), dans les Pyrénées-Orientales uniquement (de Cerbère à Port-Vendres).
-le bâti urbain, auquel il est inféodé à Nîmes et Agde (la présence de vraies populations dans d'autres villes ou villages, vers Sète notamment, demande à être confirmée).
Dans tous les cas, l'espèce est susceptible de côtoyer la Tarente de Maurétanie, au moins par endroits, ce qui doit inciter à la vigilance et à la prise de photos.
L’Hémidactyle verruqueux occupe l’ensemble du bassin méditerranéen et s’étend jusqu’au Pakistan via les côtes de la Mer Rouge. L’espèce a également été introduite sur le continent américain (sud des U.S.A. et Mexique, notamment), où son expansion est spectaculaire, au point que la plupart des travaux actuels consacrés à l’écologie et à la distribution d’H. turcicus concernent les U.S.A. !
Dans les pays méditerranéens d’Europe occidentale, sa distribution est principalement littorale et, en France, c’est une espèce qui ne se rencontre que dans les régions côtières des départements méditerranéens. La situation est quelque peu différente en Espagne, où l’Hémidactyle verruqueux est largement présent à l’intérieur des terres.

En Occitanie, où il est en contexte de limite nord, ce gecko est une espèce extrêmement localisée, uniquement connue de quelques zones littorales ou proxi-littorales de l'ex-région Languedoc-Roussillon : villes d'Agde et de Nîmes d'une part, une section de la Côte Vermeille d'autre part. Bien plus thermophile que la Tarente de Maurétanie, l'Hémidactyle verruqueux s'avère très strictement lié chez nous au climat méditerranéen le plus franc (bande "thermo-méditerranéenne") et ne présente pas du tout le caractère colonisateur de T. mauritanica en direction de l'ouest et du nord (du moins... pas pour le moment).
Lacerta turcica Linnaeus, 1758

Observations par classes d'altitudes

Observations par décades

Observations par zones biogéographiques

Defaut (2002), Jaulin, Defaut & Puissant (2011)