Triton alpestre (Le)

Ichthyosaura alpestris (Laurenti, 1768)


Classe : Amphibia Ordre : Urodela Famille : Salamandridae Genre : Ichthyosaura
Chargement...

  • 52
    observations

  • 3
    communes

  • 22
    observateurs

  • Première observation
    1980

  • Dernière observation
    2016
- Arnaud Pascal - Beaumes Jérémy - Chaline Olivier - Cheylan Marc - Crochet Pierre-andré - Destre Rémi - Duguet Rémi - Fonters Michel - Fonters Rémi - Fradet Vincent - Greugny Axel - Hanula Gilles - Jalabert Jérémy - Jamier Myriam - Nicolas Jean - Rondeau Alexis - Rondeau Alexis;fréchet Guillaume;de Haan Cornelius - Rufray Xavier - Salze Marc - Sprumont Adrien - Zuiderwijk Annie
  • EPHE-BEV
    Participation à 52 Observations
    Part d'aide à la prospection : 100.00 %

    Fiche organisme

  • CEFE CNRS
    Participation à 3 Observations
    Part d'aide à la prospection : 5.77 %

    Fiche organisme

Informations espèce

Le Triton alpestre est un Urodèle de taille moyenne (10 cm à 13 cm de longueur totale), intermédiaire entre celle de nos grands tritons (genre Triturus : Triton marbré T. marmoratus et Triton crêté T. cristatus) et celle de notre petit triton (Triton palmé Lissotriton helveticus).
Sa robe, tout à fait singulière, permet d'éviter toute confusion : la base des flancs et la moitié basse de la tête sont d'un blanc relativement pur, avec un semis de petites taches noires (cette ornementation est particulièrement constante au niveau de la tête). Les flancs et le dos sont d'aspect plus variable, généralement bleus ou bleuâtres (mâles en phase nuptiale notamment) mais parfois grisâtre à noirâtre voire brunâtre (femelles). Certains individus présentent une robe marbrée susceptible d'entraîner des confusions avec le triton du même nom, bien que la coloration soit sensiblement distincte (marbrures à tendance gris-bleu, VS vert pomme pour le Triton marbré). Le ventre présente invariablement une teinte jaune à orangée, unie.
Le dimorphisme sexuel, bien que présent, est assez peu spectaculaire : les mâles ne développent durant la phase nuptiale (aquatique) qu'une crête très basse, peu saillante, qui reprend vaguement la coloration contrastée de la base des flancs et de la tête, en moins pâle (fond crème plutôt que blanc). En phase terrestre, comme chez les autres tritons, l'épiderme est d'aspect mat et finement granuleux.
Ce triton fréquente des contextes relativement variés et utilise pour se reproduire des eaux stagnantes aux profils assez divers. En Occitanie, où il est donc très localisé (cf. "Répartition"), sa reproduction n'a été constatée que dans deux types distincts de milieux aquatiques : certaines lavognes du Larzac méridional d'une part (zone où il a été introduit) et, d'autre part, quelques points d'eau montagnards (1000 m et au-dessus) situés en contexte de landes et de prairies humides, sur l'Aubrac lozérien.
L'aire de répartition de cette espèce est relativement vaste, s'étendant du nord-ouest de l'Espagne (isolat relictuel dans la Cordillère Cantabrique) à l'Ukraine et aux Balkans. Au nord, il atteint le Danemark mais ne parvient pas dans la Péninsule Scandinave ni en Grande-Bretagne.
En France, le Triton alpestre est une espèce à forte tendance nordique et continentale, totalement absent d'un grand quart sud-ouest du pays et de beaucoup de départements du sud-est.

Ce triton est extrêmement localisé en Occitanie, où il n'est connu que de deux zones distinctes :

-l'Aubrac lozérien, entre 1000 m et 1250 m, où deux sites en situation biogéographique de limite sud ont été confirmés durant la décennie 2010 (T. alpestris avait été signalé de cette zone dans les années 1980, puis non-revu).

-le Larzac méridional, dans l'Hérault, où des individus introduits dans les années 1960 ont fait souche et constituent à présent deux populations reproductrices (deux lavognes au moins sont concernées).

Mesotriton alpestris (Laurenti, 1768) | Salamandra rubriventris Daudin, 1803 | Triton alpestris Laurenti, 1768 | Triton wurfbainii Laurenti, 1768 | Triturus alpestris (Laurenti, 1768)

Observations par classes d'altitudes

Observations par décades

Observations par zones biogéographiques

Defaut (2002), Jaulin, Defaut & Puissant (2011)